les rochers du Saussois à Mailly-la-ville
Ne pas confondre! le bateau doit rester sur le canal :) et ne pas prendre la route;
Du bateau avec le soleil qui se lève je vois quelquechose qui brille sous l'immense pont à 4 arches qui va à Mery-sur-yonne, face aux rochers du Saussois,
voilà, ce sont des aiguilles et la petite passerelle tournante réservée au « baragiste ».
On peut voir du côté aval du pont, le pertuis par où devait passer le bois.
Sur le trajet, les vaches n'ont même pas peur de me voir passer si près, il est vrai que l'eau est à tout le monde.
Une arrivée à Mailly-le-château m'incite à faire une petite visite et une bonne grimpette.
Tout en haut, une toute petite fenêtre avec un double toit pointu
Face à la mairie, au point culminant du village, une église du XIII ème siècle, fortifiée et dont la tour est protégée par des bardaux en bois.
Romane , toute blanche car les couleurs d'origine sont effacées: j'aime bien.
à côté de la nef centrale , il y a la grosse trappe au plafond accompagnée de 2 cordes, c'est par là que les cloches doivent être descendues pour être réparées.
Une « sacrée » rencontre aujourd'hui, avec le « campaniste » . Il s'occupe de l'entretien de 400 cloches, dont les 2 bourdons de la cathédrale de Sens: le 2ème et le 5 ème de France: 16 tonnes l'un et 14 tonnes l'autre.
Ici il a réparé la cloche de l'horloge de la mairie, et s'apprête à réparer les 2 cloches de l'église du XIII ème. Il paraît qu'elles sont d'époque, donc en airain: c'est-à dire 78% de cuivre et 22 % d'étain.
C'est un métier qui s'apprend sur le tas, aucune école n'existe, il faut surtout paraît-il l'amour du métier.
Il me raconte que s'il met les 2 bourdons de 16 et 14 tonnes en marche en même temps et qu'il s'assied par terre au milieu, ça l'ébranle :)) je veux bien le croire.
Il m'invite à monter au clocher: j'accepte.
C'est haut ! le clocher,il s'arrête 3 fois pour souffler dans l'escalier en colimaçon où il a juste de quoi passer ses épaules, sa caisse à outils qui doit bien peser 15 kg et son échelle pliable .
Une fois en haut , on entre dans le domaine des chouettes: plein de duvets partout collés entre autre à la graisse des chaînes et des poulies.
Il est tout content de faire sonner les 2 cloches d'airain de 1 tonne à 1,5 tonne chacune, grâce à un tableau électrique dans le clocher.
Il m'explique en détail le nom de chaque pièce d'un cloche: du « cerveau » mais oui! à la « jupe ».
plein les oreilles, je le quitte en le remerciant vivement, admire le paysage dessiné par la boucle du canal et la double boucle de l'Yonne.
En bas de la ville la "fontaine au loup" raconte une histoire, laquelle?
http://mailly.free.fr/monuments/fontaine/fontaine.html#B
Une petite chapelle en bout du double pont sur l'Yonne abrite un saint Nicolas muni d'un pic comme les flotteurs de bois et des 3 petits enfants.
L'arrivée à Mailly-la-ville est la fin du parcours, aujourd'hui car je dois y recontrer le mécano recommandé par tous: Mathieu Parfitt.
Très bien, les 2 grands pontons de mailly, pour 3 bateaux chacun, ils offrent électricité et eau. MERCI Mailly!
Le lendemain matin, surprise , juste en face du bateau habite mme ..... de l'association des amis du nivernais. Ancienne compagne de batelier, la navigation lui manque, il n'est pas exclue qu'elle fasse un jour un tour sur mon bateau;
VNF rend un très bon service sans faille dans les écluses, maisce ne sont pas des « chasseurs de crocodiles »!
A qui revient cette spécialité? j' ai failli me coltiner un pont hier, car c'est un véritable tronc d'un jeune arbre qui barraît ma route, alors que j'avais des rafales de vent en poupe!
Effectivement, comme dit l'éclussier , c'est l'Yonne qui apporte toutes ces branches, mais alors qui?
j'en ai récupéré 2 qui passait à côté de mon bateau, ainsi qu'une aiguille de barrage, qui mal fixée sans doute a pris sa liberté.